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Goutte

  • Le 17/11/2019 à 11:37
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LA GOUTE

La goutte c'est une maladie métabolique comportant une élévation de l'uricémie ainsi que des symptômes provoquées par sa précipitation au sein de différents liquides et tissus.

Etiologies: Nous distinguons la goutte primaire fréquente chez l’homme (90-95% des cas) à l'âge adulte (environ 40 ans), et la goutte secondaire fréquente chez la femme après la ménopause, mais rare. Elle comporte un facteur héréditaire dans 50% des cas, et des facteurs favorisants : la sédentarité, excès de table surtout gibier et viscères.

• La goutte secondaire : s’observe surtout chez la femme, en cas des :
hémopathies malignes : leucémie lymphoïde chronique, maladie de Vaquez, ostéomyélofibrose, surtout en les traitant avec les antiblastiques ou les irradiations.
Les médicaments qui diminuent l'excrétion rénale de l'acide urique, comme les diurétiques.
L'insuffisance rénale , etc.

Pathogénie
L’origine de l'hyperuricémie a 2 mécanismes :
- l’hyperproduction endogène de l'acide urique
- la clearance rénale de l’acide urique déficitaire sans qu'il y ait d'autres manifestations d'insuffisance fonctionnelle rénale.

Pathogénie de la crise de goutte : la crise de goutte articulaire est déclanchée par la précipitation locale des cristaux d'urate de sodium monohydraté (monohydrate d'urate monosodé) au sein du liquide synovial ou des tissus périarticulaires.

Clinique : l'histoire naturelle de la goutte passe par 4 étapes :
- l’hyperuricémie asymptomatique
- l’arthrite goutteuse aiguë - la phase intercritique : inférieure à 10 ans : asymptomatique
- la goutte tophacée chronique

Les complications viscérales : peuvent survenir à chacune des 3 dernières étapes.

La goutte articulaire aiguë
- Facteurs déclenchants :
√ Excès alimentaire ou le jeûne √ Boissons alcoolisées
√ Traumatisme local du pied, même minime
√ Intervention chirurgicale
√ Refroidissement
√ Fatigue
√ Diurétiques
- Prodromes (stéréotypés) : Troubles digestifs (nausées, constipation), troubles psychiques (changement d'humeur, fatigue, somnolence), symptômes locaux au niveau de l'articulation (prurit, et élancements douloureux).
- Première crise : Dans 90% des cas, c’est une arthrite de l’articulation métatarsophalangienne du gros orteil d'un seul côté, douleurs vives débutant vers 2 heures du matin. A l’examen physique :

Signes classiques de l’inflammation : rougeur avec dilatations veineuses, chaleur, gonflement parfois à la jambe.

Signes inflammatoires généraux : frissons, fièvre, hyperleucocytose neutrophile.
La fièvre tombe à l'aube pendant qu'apparaissent des sudations profuses et que la douleur s'atténue. Paroxysmes douloureux et fébriles nocturnes.
A la fin de l'accès : la région atteinte devient prurigineuse et desquame.

La maladie peut s'en prendre aux autres articulations : c’est la goutte polyarticulaire, mais respecte généralement les hanches, les épaules, la colonne vertébrale, les articulations sacro-iliaques et les articulations temporo-maxillaires.

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